Circuit en 18 jours du 6 au 23 juin 2011
Trajet de 1 200 kms
Total parcouru depuis le départ
3 765 km
Dimanche 5 juin – Poros – Kalamia
Toujours le même beau temps. Quelques passages nuageux, mais la température augmente très vite pour atteindre 30°. Nous nous présentons au port vers midi et achetons notre billet de ferry pour Kilini, petit port au sud de Patras. Départ à 13h. Compagnie Ionian Ferries – temps de traversée : 1h30 – Prix : 85 € (Ccar 65 € + personnes 2 x 10 €).
Nous débarquons au port de Kilini et rejoignons le parking en bord de plage pour picniquer. Nous retrouvons le couple 47 déjà croisé à Amoudia at à Syvota. Petit bain et déjeuner dans le camion. Départ direction Kastro pour rejoindre la plage de Kalamia.
Après quelques recherches infructueuses, nous trouvons un parking en bord de mer. De nombreux campingcars y stationnent déjà. Nous nous contentons d’une place un peu en retrait de la plage. Nous faisons connaissance avec un couple des Bouches-du-Rhône qui accomplit son premier voyage en campingcar en Grèce. Passionnés de voile pendant de nombreuses années, ils ont décidé de changer de monture et de voyager sur terre. Le vent se lève en fin de journée et apporte un peu de fraicheur, ce qui est très agréable pour dormir.
Lundi 6 juin – Kalamia
Le beau temps se maintient. Nous décidons de rester passer la journée ici. Vers 10h, un campingcar allemand quitte le parking. Nous nous empressons de prendre la place qu’il occupait le long de la plage : vue sur mer imprenable. Un peu plus tard, une promenade nous fait découvrir une plage de sable imposante bordée de campings et d’hôtels. Journée lecture, bronzette et bains … Un peu de fraîcheur le soir …
Après une journée “détente”, nous repartons vers le Sud, direction Olympie. Cette petite ville abrite l’un des sites archéologiques majeurs de Grèce. Nous n’y sommes pas venus depuis un certain temps et souhaitons faire une promenade de quelques heures dans ce grand parc qui abrite des temples, des salles de jeu, un stade, une hotellerie …etc… à l’ombre des pins. Ce site archéologique a quelque chose de magique : on s’y sent bien !
Nous arrivons en début d’après-midi et picniquons sur un parking peu éloigné du site. Olympie est à une centaine de kilomètres à l’intérieur des terres. La chaleur qui règne aujourd’hui, très agréable en bord de mer, est ici très difficile à supporter l’après-midi. Nous ne pouvons pas nous résoudre à laisser Vicq le chien dans le camion pendant notre visite. Il fait 33° à l’intérieur … Nous rejoignons le camping Diana situé à 5 minutes du centre et réputé pour l’ombre généreuse de ses grands arbres. Nous reportons au lendemain notre visite du site et nous installons. Le soir, nous partons faire un tour en ville pour profiter de la fraîcheur. Nous trouvons une taverne : moussaka, souvlaki et retsina … de vrais touristes, mais c’est drôlement agréable ! Vicq apprécie beaucoup après une journée particulièrement chaude.
Nous nous levons de bonne heure pour être sur le site à 8 h à l’ouverture. Le site est à 10 minutes à pied du camping. La température est descendue à 24° dans le camion. Vicq le chien ne risque pas de souffrir de la chaleur.
Nous avions fait nos précédentes visites l’après-midi, à l’heure où le soleil donne des teintes ocre aux vieilles pierres.
Nous avons la surprise de découvrir Olympie sous le gentil soleil du matin. Bien sûr les couleurs sont moins soutenues, mais c’est vraiment très agréable. De plus nous sommes les premiers visiteurs et nous avons le site pour nous seuls pendant quelques minutes, avant l’arrivée des cars de touristes. Patrie des Jeux Olympiques, ce site a connu des jours plus glorieux. Oublié pendant plusieurs siècles, ravagé par des inondations et des tremblements de terre, il renaît lentement de ses cendres.
Après une promenade de 2 heures, nous revenons au camping. Nous devons nous occuper d’un problème sur le camion. En effet la veille en arrivant à Olympie, le témoin lumineux des freins s’est allumé. Nous devons donc faire vérifier les plaquettes. Lorsque nous allons régler la note du camping, le propriétaire, un monsieur d’un certain âge, charmant et parfaitement francophone, nous propose spontanément son aide. Après quelques coups de téléphone, il nous informe que le concessionnaire Fiat de Pyrgos, ville distante de 20 kms, nous attend. Un peu de pub pour ce charmant monsieur : camping Diana – Olympie.
Nous arrivons au garage vers 11h30. Nous sommes pris en charge tout de suite par des gens très accueillants. A 13h, les plaquettes de freins ont été changées et nous pouvons reprendre la route. Un petit coup de pub pour ce garage fort sympathique et serviable ! (τακακια = freins)
Après quelques courses dans un supermarché, nous rejoignons la côte à la recherche d’un coin pic-nic. Après quelques errances, nous trouvons un bord de plage au sud de Neochori vers 15h. Petite sieste au frais dans le camion, balade avec Vic le chien en bord de plage … Peu de temps après, nous atteignons un peu plus au sud le petit village d’Elia. Juste à l’entrée du village, nous prenons une petite route secondaire qui va vers la mer.
En fait nous arrivons dans une grande et longue pinède qui court le long de la plage. Une piste très large la traverse. L’ombre est partout sous les grandshttp://enbalade.net/etapes-sympa/grece/elia arbres. Nous trouvons rapidement un coin qui nous convient et nous nous installons. Il fait très chaud et nous ouvrons toutes les fenêtres pour rafraîchir un peu le camion.
24° à 8h – 27° à 20h – La nuit a été très calme. Comme le coin est agréable et tranquille, nous décidons de rester passer la journée. Nous faisons plusieurs petites balades dans la pinède. Nous apprenons que la plage d’Evia est connue pour être un lieu de ponte à des tortues de mer de l’espèce caretta-caretta.
Pour les non-héllénophones – ΑΠΑΓΟΡΕΓΕΤΑΙ Η ΚΑΤΑΣΚΗΝΩΣΗ : pas de camping (no camping)
Notre soirée sera calme. La pinède est trés étendue. Il y a donc de la place pour tous les campingcaristes.
Vendredi 10 juin – Elia – Vromoneri
22° à 8h – Lors de notre départ vers 10h, nous retrouvons le couple du 47 arrivé à Elia la veille. Nous les avons déjà croisés à Amoudia, à Syvota et à Kilini. Ce sont eux qui nous avaient indiqué cette pinède. Il est midi lorsque nous reprenons la route de la côte vers le sud, la E55. Nous rejoignons le village de Kalo Nero et retrouvons avec plaisir sa plage au bord de laquelle nous avons souvent fait étape les années passées. Des restaurants, mais pas de supermarché (il faut aller au village à 2 kms). Arrêt picnic, mais pas de bain car la mer est très agitée.
Nous repartons vers 15h. Nous traversons Kiparissia sans nous arrêter. Bref arrêt à Agrilio pour admirer une construction en forme de châteauconstruit au bord de la mer par un original. Encore un arrêt rapide à l’entrée du village de Filiatra pour prendre une photo de la tour Eiffel locale ! La route est une succession de petits hameaux et de petites criques. Une mention particulière pour Agios Kiriaki : une jetée artificielle protège un petit port et une jolie plage.
A l’entrée du village de Vromoneri, nous avisons à droite un panneau indiquant “Mati Beach“. Nous suivons la flèche et arrivons sur un grand parking surplombant une plage de bonne dimension. Plusieurs campingcars stationnent déjà en front de mer. Nous hésitons à nous arrêter, car il est seulement 16h. Finalement nous repartons et après avoir roulé un quart d’heure vers le sud sans trouver de coin-étape, nous préférons revenir à ce parking de Mati Beach somme toute plutôt sympa et trouvons un coin plat face à la mer pour nous installer. Il fait très chaud (28° à 19h). Le vent assez soutenu sur la mer nous rafraichit un peu. Un bon bain dans les vagues et cela va beaucoup mieux.
23° à 8h – Le vent a un peu faibli et la mer s’est calmé. Nous partons vers 10h. Nous craignons que notre présence sur ce petit parking gêne vraiment les gens qui viennent à la plage pendant le week-end. La route longe la mer et serpente le long de la Costa Navarino.
Nous faisons un bref passage à Romanos. Ce village nous a été signalé comme un possible coin-étape. Nous trouvons une trés jolie plage, mais pour l’atteindre, il faut traverser les rues très étroites du village. De plus la plage est à partager avec un grand hôtel et plusieurs résidences. Au-dessus un affreux parking ! Juste bien en dépannage ! Nous continuons la route et atteignons très vite la grande baie de Pilos. Nous nous arrêtons à Gialova pour quelques courses. Ce village est en fait un port blotti au fond de la grande baie, juste en face de l’embouchure. Nous y avons fait souvent étape les années passées. Mais les restaurants prennent de plus en plus d’espace. Le stationnement sur le parking le long de la plage est devenu quasi-impossible, surtout le week-end. Nous préférons partir et rejoignons Pilos distante de quelques kilomètres. Deux parkings sont à la disposition des visiteurs : celui du port de plaisance et celui du quai des ferries et des paquebots de croisière. Nous optons pour ce dernier. Vue superbe et imprenable sur la ville et la baie. Peu de monde en cette saison.
Nous faisons étape à la terrasse d’un bar pour boire un petit frappé, boisson non alcoolisée nationale. Ensuite nous trouvons une boutique spécialisée dans le gyro-pitta. Plat très prisé des routards parce que bon, copieux et pas cher, ce plat est composé de petits bouts de viande grillée servis avec de l’oignon, de la tomate et du tzatziki, accompagnés d’une galette de pain pitta. Nous préférons rejoindre le camion pour les déguster : la vue est bien plus belle.
Après le déjeuner, nous passons l’après-midi à nous balader dans la ville. Celle-ci est construite sur un colline assez pentue. En empruntant des petites rues étroites, nous arrivons sur l’esplanade de l’église : vue superbe sur toute la baie.
En fin d’après-midi, nous décidons de rester passer la nuit sur le quai. Le couple de Marseillais croisé à Kalamia est arrivé dans la journée et s’est garé pas très loin de nous. Nous espérons que la municipalité de Pilos tolère le stationnement nocturne en cette saison. Beaucoup de monde le soir. Nous sommes samedi et les grecs fréquentent en grand nombre les tavernes et les restaurants. Un peu d’orage au coucher de soleil.
Dimanche 12 juin – Pilos – Petalidi
Grand soleil, un peu de vent. Un grand paquebot est venu s’amarrer près de nous et a déversé un flot de touristes. Près du port de plaisance nous trouvons des sanitaires pour une halte technique complète. Puis nous prenons la route de Méthoni distante de 12 kms. Le village ne présente pas beaucoup d’intérêt. Par contre la baie et la citadelle valent un arrêt et une visite prolongés. Nous allons directement nous garer sur le parking entre plage et citadelle. Nous prenons un bain prolongé dans la baie au pied du château. Puis nous nous installons à la terrasse d’un bar où nous prenons un frappé en guise d’apéritif. Pour les amateurs : recette du frappé grec
Après le bain et l’apéro, nous revenons au camion. Le parking sur lequel nous sommes n’est pas assez calme pour un picnic sur la terrasse. Nous quittons Methoni, et prenons la direction de Koroni. Nous trouvons très rapidement un vaste parking ombragé en bord de plage. Nous sommes dimanche et il y a beaucoup de monde. Mais nous finissons par trouver un terrain plat et sortons table et chaises pour le picnic. Le vent s’est levé, mais le ciel est tout bleu et le soleil chauffe !
Nous repartons, et après quelques kilomètres de routes sinueuses, nous arrivons à Koroni. Le village, installé sur une pointe, est bâti à flanc de colline et surplombe un petit port. De vraies images de cartes postales … Nous passons un bon moment à nous balader dans les petites rues et sur les quais.
Nous rejoignons la petite ville de Petalidi où nous avons l’intention de passer la nuit. Nous trouvons un stationnement à 100 m du centre, entre une petite plage et le terrain de sport. Il fait 26°, mais le vent nous donne une sensation de fraîcheur. Nous sommes seuls pour la soirée. Le calme total !
Ce matin, en me levant, je me décide enfin à aller consulter un médecin. En effet depuis quelques jours, mon oreille gauche est totalement bouchée. Nous partons à la recherche d’un médecin à Petalidi. Une personne croisée sur la place nous indique une adresse. Nous nous y rendons. Le médecin qui nous accueille nous informe que ça n’est pas sa spécialité. En effet il est γιατρο προκτολογιστ (proctologue). De plus aujourd’hui est un jour de fêtes. En fait nous nous rendrons compte un peu plus tard que nous sommes le lundi de Pentecôte, donc jour férié. En désespoir de cause, nous décidons de partir au centre hospitalier de Kalamata, distant d’une vingtaine de kilomètres. Nous découvrons que l’hôpital est trés récent, installé en dehors de la ville sur la route de Tripoli, avec des parkings spacieux. Nous garons notre camion sans trop de difficultés, direction les urgences. L’interne qui nous reçoit nous conseille de revenir le lendemain.
Nous rentrons à Petalidi pour passer la soirée. Journée superbe, chaude et ensoleillée, avec toutefois un peu de vent. Plusieurs campingcars sont arrivés, en particulier le couple de marseillais croisés à Kalamia et à Pilos. Ce soir le parking affiche presque complet.
Mardi 14 juin – Petalidi
Direction le centre hospitalier où nous arrivons à 9h. Beaucoup de monde aux Urgences. Après une attente d’une demi-heure, ce que nous pensons être un chirurgien m’examine et diagnostique une otite. Ordonnance pour des antibiotiques. Il me demande de suivre le traitement pendant 48 heures et de revenir en consultations externes jeudi prochain pour être examiné par un médecin ORL. La perspective de rester 2 jours à Petalidi ne nous réjouit pas beaucoup. Nous faisons contre mauvaise fortune bon coeur. Nous faisons quelques courses au supermarché Carrefour de Kalamata. Puis nous reprenons la route de Petalidi et retrouvons notre place du matin. Journée farniente. Un gros orage l’après-midi. le soir nous ne sommes plus que 3 sur le parking. Un groupe d’enfants accompagnés de quelques adultes viennent animer la plage. En fait il s’agit d’un groupe d’élèves de l’école du village réunis pour nettoyer l’espace plage-terrain de sport. Nous participons à l’opération de bon coeur et nous nous quittons les meilleurs amis du monde.
Mercredi 15 juin – Petalidi
Ce matin, temps couvert et orageux, température douce … Notre nouveau parking est plutôt sympa avec vues d’un côté sur la ville, de l’autre sur la baie de Kalamata. De plus nous sommes beaucoup mieux abrités des vents venant de la mer…
Avec ce temps un peu maussade, nous décidons de bouger un peu et retournons à Pilos par la route directe. Arrêt pour un frappé à la terrasse de notre bar préféré, et nous partons pour Gialova pour un arrêt picnic. Nous trouvons une petite place les pieds dans l’eau. Bain prolongé dans l’eau chaude de la baie. Averse pendant le déjeuner. Mais ici cela ne dure jamais longtemps. Le store nous sert de parapluie. Promenade le long de la plage bordée de restaurants.
En fin d’après-midi, nous rentrons à Petalidi. Soirée resto en bord de mer. Sardines et cochon grillé avec un petit vin blanc sec !!!
Jeudi 16 juin – Petalidi – Pyrgos Dirou
Retour à 9h au centre hospitalier de Kalamata. Nous nous rendons aux consultations externes. Après seulement 1h d’attente, rencontre avec un médecin ORL. Ce dernier me prescrit un traitement. Nous passons à la pharmacie, nous faisons des courses au supermarché de Kalamata. Puis nous prenons la route de la presqu’île du Magne. Cette région, qui commence à Aeropoli, est probablement celle que nous préférons de toute la Grèce. Très peu touristique, elle est de toute beauté : montagneuse, sauvage, dure parfois avec ses maisons cubiques en pierre grise, toutes équipées d’une tour carrée de même couleur. Les paysages maritimes sont à couper le souffle.
De Kalamata à Aeropoli, la route de la côte est très montagneuse et offre des paysages superbes. Malheureusement de gros nuages noirs cachent le soleil et déversent régulièrement de grosses averses. Vers 14 h, nous faisons un arrêt-picnic sur le joli petit port d’Agios Nikolaos (Αγιος Νικολαος).
Peu de temps après avoir repris la route, nous trouvons notre première église byzantine, the Church of the Metamorfosis. C’est une toute petite chapelle avec tout de même son cimetière accolé. La presqu’île du Magne (Mani en grec) possède un grand nombre de ces édifices. Quelques kilomètres plus loin, nous nous arrêtons au village de Lagkada où nous découvrons une église du même nom que la précédente, mais nettement plus grande. Elle est tellement belle qu’on la photographie de tous les côtés. Malheureusement elle est fermée et nous ne pouvons pas visiter l’intérieur.
Notre prochain arrêt est Itilo, village bâti au-dessus d’une baie très belle. Nous nous approvisionnons en eau à la fontaine juste au départ de la grande descente vers la plage de Nea-Itilo.
La mer dans cette baie est toujours agitée, trouble de ce fait et très chaude (souvent plus de 30°). Nous constatons en traversant Neo-Itilo le nombre important de constructions nouvelles, tant individuelles qu’hôtelières, ce qui donne à penser que cette région s’ouvre de plus en plus au tourisme.
Nous atteignons Aeropoli que nous traversons. Nous arrivons à Pyrgos Dirou. Au centre du village, nous prenons à droite la route qui conduit aux grottes. Juste à la sortie, une petite route étroite et sinueuse conduit à une grande plage de galets. Bordant cette dernière, un grand parking nous permet de stationner pratiquement les pieds dans l’eau. Plusieurs campingcars sont déjà installés derrière une petite haie de tamaris. En allant nous baigner, nous constatons que beaucoup de galets sont couverts de mazout. Mais la mer est propre et tiède à souhait. Le temps, couvert une bonne partie de la journée, se dégage et nous permet de diner sur la terrasse.