Andalousie de la côte 2012

Agua Amarga - Ronda

Circuit en 9 jours du 30 mai au 7 juin
770 kms

Total parcouru depuis le départ
3 162 kms

Mercredi 30 mai – Agua Amarga – Cabo de Gata – eclairciesnuageux

Temps voilé, voire orageux dans la matinée. Aujourd’hui nous allons traverser le parc naturel de Cabo de Gata.  Ce parc est une large bande de terre le long de la Méditerannée qui va de Carboneras au nord jusqu’à Cabo de Gata au sud. D’origine volcanique, elle offre un magnifique paysage aride et désertique avec ça et là quelques petites baies abritant des villages.
Nous quittons Agua Amarga vers 10h. Comme il est impossible de longer la côte escarpée, nous entrons à l’intérieur du parc de quelques kilomètres. Et nous trouvons les premières serres de culture intensive très répandues dans cette région.
Nous rattrapons la route qui revient vers la mer et qui nous conduit à la petite baie de Las Negras. Comme partout où nous passons, nous trouvons peu de gens dans les rues. Les maisons et appartements sont inoccupés. Seules les commerçants s’activent pour préparer la saison. Nous ne nous attardons pas. Nous suivons à nouveau cette côte rocheuse et faisons un arrêt à La Isleta, petit port lilliputien avec une auberge et quelques maisons de vacances.
Un panneau sur le bord de la route nous indique que nous sommes sur la route des Pirates. Une petite pub pour une ONG : CLEANPCEANPROJECT. La route que nous suivons depuis Las Negras est vraiment une route touristique : pratiquement aucun endroit pour stationner, mais des vues superbes. Nous arrivons à la petite station balnéaire de San Jose. Village plus important que las Negras, mais très peu animé ! Une grande plage au fond d’une baie, habitations de vacances, quelques boutiques et restaurants ouverts … Nous pique-niquons dans le camion sur un grand parking à l’entrée du village. Le temps est couvert et lourd.
Après une petite balade digestive le long de la plage, nous reprenons la route et atteignons le village de Cabo de Gata, juste à la fin du cap du même nom. Nous allons voir la pointe du phare en empruntant une petite route de corniche sur laquelle les voitures, et qui plus est, les camping-cars, ont du mal à se croiser. Nous rejoignons le village et trouvons un grand parking sur lequel nous nous arrêtons. Il est 16 h. Il fait très chaud. Vent soutenu venant de la terre.
En fin d’après-midi, nous faisons une grande balade sur la plage malgré le vent chaud. Vers 20h, nous allons dîner dans un “chiringuito” sur la plage les pieds dans l’eau. Nous sommes seuls et dégustons un bon poisson grillé.

Jeudi 31 mai – Cabo de Gata – La Mamola – eclairciesnuageux

Ce matin le vent s’est calmé. Il fait beau et chaud lorsque nous reprenons notre route vers le sud. Nous atteignons rapidement Almeria. Plutôt que de visiter cette ville, nous prenons la route de Tabernas, un peu en retrait à l’intérieur des terres. La route traverse le “désert de Tabernas“,la partie aride du parc naturel du même nom. Ce dernier a une superficie de 30 000 ha et présente des paysages très divers selon les climats. Le désert lui-même a servi de décor pour le tournage de nombreux “westerns”. Cette région, autrefois couverte d’une forêt, est devenue désertique suite au déboisement intensif effectué par les hommes.
Nous rejoignons Almeria que nous traversons sans nous arrêter et retrouvons la côte rocheuse. Nous arrivons à Aguadulce, grande station balnéaire juste à l’entrée de la plaine de El Ejido. Cette ville s’étale le long d’une grande plage de petits galets. Nous trouvons un coin picnic sympa à la sortie sud. Une belle promenade plantée de palmiers le long de la plage. La mer est très agitée et peu propice à la baignade. Il fait très chaud…
A Roquetas de Mar nous trouvons les grands avenues bordées d’immeubles typiques des stations balnéaires récentes. Peu de monde dans les rues … Décidément la saison n’a pas encore commencé. A partir de là, nous allons traverser la municipalité de El Ejido. Cette ville, blottie entre la Sierra de Gador et la Méditerannée, est entourée d’une multitude de serres, surnommée par les Espagnols “el mar de plastico” : des serres collées les unes contre les autres sur 50 km de long et 10 kms de profondeur le long de la mer … Ici c’est le royaume de la culture intensive de légumes et de fruits divers. Le climat extrêmement doux et l’ensoleillement exceptionnel de cette région permet ce genre d’agriculture. Le film “la loi du profit” relate les limites de ce type d’exploitations.
Au détour de cette mer de plastique, l’agglomération de Almerimar nous offre une vue surréaliste, tellement le contraste est fort. En fait, c’est une ville artificielle construite le long de la mer, au pied du plateau où sont installées les serres. Ici tout est neuf, moderne, aseptisé … Larges rues bordées de maisons et d’immeubles, des jardins fleuris avec de beaux gazons bien verts. Port de plaisance rempli de bateaux tous plus luxueux les uns que les autres. Le choc des cultures et des richesses …
Nous roulons quelques minutes à travers cette grande résidence, envisageons un moment de faire étape sur une aire de stationnement pour camping-cars à proximité du port. La petite plage est artificielle, aucun arbre sur ce parking, le soleil tape très fort. Nous préférons partir vers des lieux plus sympa …
Par la route de la côte nous arrivons à Adra, grosse bourgade entre serres et mer. Il fait vraiment très chaud … Nous poursuivons jusqu’au village de la Mamola, à quelques kms avant Motril. Nous y avons repéré un camping ombragé en bord de mer.
En arrivant dans le camping, nous avons eu l’impression d’entrer dans une oasis : beaucoup d’arbres donnant une ombre fraîche, piscine simple mais sympa. Pas beaucoup de touristes… Nous trouvons un emplacement qui nous convient parmi le grand choix qui nous est offert. Quel bonheur de se trouver au calme à l’ombre après cette journée torride dans la “mer de plastique” ! Seul bémol : la plage n’est vraiment pas terrible. Graviers et galets, pas entretenue du tout ! De plus, aujourd’hui la mer est très agitée ! Donc pas de bain de mer, on se rabat sur la petite piscine du camping !

Vendredi 1 juin – La Mamola – eclairciesnuageux 25°

Beau temps – La mer s’est un peu calmée – Journée repos au camping – Quelques courses à la supérette du quartier.

Samedi 2 juin – La Mamola – Grenade – eclairciesnuageux 30°

Beau temps chaud – Départ vers 10h – Nous quittons la côte méditerranéenne et prenons la direction de Grenade, distante de 50 kms environ. La route très belle longe la Sierra Nevada à l’ouest et monte rapidement pour arriver sur un haut plateau à 800 m d’altitude.Nous nous rendons directement au palais de l’Alhambra que nous voulons absolument visiter. Nous avisons une aire de stationnement camping-cars proche de l’entrée du palais. Malheureusement le parking n’offre aucune ombre et le soleil tape fort. Notre chien Vicq ne peut pas nous accompagner lors des visites des sites culturels. Nous devons le laisser dans le camping-car. Compte-tenu de la chaleur qui règne à cette époque dans cette région, le camping-car doit stationner dans un endroit le plus ombragé possible.
Nous repérons les lieux et rejoignons le camping Reina Isabel situé à l’entrée de la ville de La Rubia à environ 5 kms de Grenade. Nous trouvons notre bonheur dans ce camping. Les emplacements sont petits, mais très ombragés. De plus nous sommes très proches de Grenade et des bus réguliers font la navette entre les deux villes. Nous réservons nos billets pour l’Alhambra au bureau du camping : visite prévue lundi prochain. Prix du ticket pour les plus de 65 ans : 10 €.
Nous nous installons vers 16h30. Assurés que notre chien ne souffrira pas de la chaleur, nous le laissons à l’ombre dans le camion et prenons le bus pour Grenade à la station juste devant le camping. Nous descendons à l’entrée de la ville et rejoignons le centre en empruntant une grande avenue. Nous sommes samedi, il fait beau, tout le monde est dehors qui se promenant, qui se reposant à la terrasse des cafés. C’est très vivant. Nous poussons jusqu’au quartier de l’Albaicin. Bâti à flanc de colline, ce dernier est en fait la ville ancienne et a peu changé depuis l’occupation des Maures. Nous flânons un long moment dans les rues étroites, sur les petites places ombragées. Des échappées nous offrent des vues superbes sur la ville en contrebas et sur l’Alhambra juste en face. Petite pose sur la place San Miguel au centre du quartier. La bière (caña) y est très légère et rafraîchissante. Nous revenons au centre-ville par les quartiers commerçants et la petite rue typique de la Caldereria.
Vers 21h nous prenons le bus et rentrons au camping. (bus La ZubiaGrenade : 1.35 €/personne. tous les 1/4h en semaine)
Dîner à la fraîche sous les troènes du camping.

Dimanche 3  juin – Grenade – eclairciesnuageux 25°

Temps brumeux avec quelques nuages, mais 21° quand même ! (nous sommes à 800 m d’altitude)! Nous avons prévu de nous rendre à l’Alhambra pour confirmer notre réservation de demain. Nous prenons le bus devant le camping qui nous amène à l’entrée de Grenade. Nous prenons un autre bus jusqu’à l’Alhambra. Coût total par personne : 1.35 + 1.20 = 2.55 €. Pas d’attente au guichet pour confirmer notre réservation et obtenir nos tickets.
Nous revenons déjeuner au camping. En fin d’après-midi, nous reprenons le bus pour Grenade. Nous visitons la cathédrale, déambulons dans le centre-ville, à nouveau dans les petites rues au pied d’Albaicin.
Petit rafraîchissement à la terrasse d’un bar le long du rio Darro – Nous goûtons le mojito, boisson d’origine cubaine, mais adoptée largement par les andalous : rhum, citron vert et menthe fraîche.
Retour au camping.

Lundi 4 juin – Grenade – eclairciesnuageux 25°

Toute notre matinée est consacrée à la visite de l’Alhambra. A 8h15 nous prenons un taxi au camping et sommes sur place dès 8h30. Accés immédiat dans l’enceinte.
L’Alhambra est en fait un ensemble composé de :
– Le Generalife qui est la résidence secondaire des rois de Grenade, entourée de jardins magnifiques.
– L’enceinte fortifiée dans laquelle se trouvent l’Alcazaba (la citadelle), le palais Charles Quint et les palais nasrides.
Lors de l’achat du ticket, il est impératif de réserver la visite des palais nasrides qui se fait par groupes. Le reste du site est libre. Nous avons réservé cette visite à 10h30. Ainsi nous avons commencé par le Generalife et ses jardins, puis l’ensemble Alcazaba et palais de Charles Quint. Nous étions à l’heure pour les palais nasrides. Ainsi nous avions terminé l’ensemble vers midi.
Magnifique !! A ne pas manquer !

Vues générales prises de Albaicin
Generalife
Enceinte fortifiée
Palais Charles Quint
Alcazaba (la citadelle)
Palais nasrides
Grenade vue de l’Alcazaba

Vers 12h, nous quittons les lieux et prenons le bus pour le camping.
Après-midi relax à l’ombre. En fin d’après-midi, nous retournons boire une caña à notre bar préféré près du quartier de Albaicin. Petit tour au centre de la ville moderne.
Retour au camping. Dégustation de porto avec nos voisins camping-caristes originaires des Alpes (05) qui reviennent du Portugal.

Mardi 5 juin – Grenade – Torrox – eclairciesnuageux 25°

A 11h, nous quittons Grenade avec beaucoup de regrets sous un ciel bleu sans nuages. Nous reprenons la route vers la côte méditerranéenne. Avant de rejoindre celle-ci, nous souhaitons visiter Las Alpujarras, un ensemble de villages tout blancs blottis sur les pentes sud de la Sierra Nevada. Nous quittons la route principales à hauteur de Lanjaron et rejoignons Orgiva. Là nous prenons une petite route très étroite et très sinueuse qui nous permet d’atteindre le petit village de Pampaneira à 1100 m d’altitude. Nous trouvons le parking des bus et y trouvons une place. Puis nous partons en balade. Nous découvrons un très joli village de montagne, tout beau tout propre et avons un grand plaisir à déambuler dans les toutes petites rues qui le sillonnent. Nous nous installons à la terrasse d’un bar pour boire une “caña” (il fait chaud!) et nous laissons tenter par un “platito” : assiette de jambon du pays. Bon, mais cher (9.50€).

Le village de Pampaneira

Nous revenons au camion. Nous hésitons à continuer dans la montagne jusqu’au petit village de Trevelez. Finalement nous renonçons, compte-tenu de l’étroitesse de la route. Nous faisons demi-tour et rattrapons la route qui rejoint la côte. Arrêt picnic et baignade à Salobrena, en bord de mer, tout au bout du paseo maritimo. La route du bord de mer que nous suivons ensuite est bordée de maisons et d’immeubles. Nous passons Almunecar, Nerja. Un voile nuageux, puis du brouillard se lève de la mer en fin d’après-midi. Nous nous arrêtons à Torrox. Nous cherchons quelque temps une aire de camping-cars hypothétique et atterrissons dans un grand camping au nord de la ville. Il est quasi-désert, à 3 kms de la mer, mais tranquille. Soirée calme !

Mercredi 6 juin – Torrox – Marbella (Calahonda) brouillard puis soleil

Temps frais le matin (20°) – Beaucoup de brouillard sur les plages et la mer. Nous quittons le camping vers 10h direction Mijas, un petit village à quelques kms à l’intérieur des terres et construit en balcon à 300 m d’altitude. Nous suivons la côte par la route nationale. Traversée quasi-continue de stations balnéaires. Des ralentisseurs tous les 50m ! Aucun intérêt touristique, car les grands immeubles en bord de plages cachent la mer. Nous traversons Malaga par son bord de mer sans rien voir.

Nous contournons Torremolinos. A Arroya de la Miel, nous décrochons et prenons la petite route étroite qui mène à Mijas. Dès que nous nous sommes éloignés de la mer de quelques centaines de mètres, nous quittons le brouillard et retrouvons un grand ciel bleu et un chaud soleil. Peu avant d’arriver au village, nous trouvons un parking ombragé et nous y arrêtons pour pique-niquer.Vers 15 h, nous arrivons à Mijas et trouvons une place de stationnement sur la place des bus. Pas d’ombre, donc nous emmenons Vicq avec nous pour la visite. Nous passons un bon moment dans ce petit village attachant.

Lorsque nous quittons Mijas, le brouillard a reflué vers la mer. Nous retrouvons la route vers Marbella. Peu avant cette ville, nous trouvons un camping à Puerto Cabopino. Camping important en bord de mer. Peu de français, mais beaucoup d’anglais, d’allemands et de néerlandais. Soirée tranquille avec le soleil revenu.


Jeudi 7 juin – Marbella – Ronda soleil

Temps magnifique. La brume s’est totalement dissipée pendant la nuit. Départ vers 10h direction Ronda, distante de 50 kms à l’intérieur des terres. Nous suivons à nouveau la côte jusqu’à Marbella. Nous traversons la ville sans nous arrêter et prenons la A397, plein nord. La route monte jusqu’à un col à 1100m, puis redescend à Ronda à une altitude de 750m. Nous ne trouvons aucun stationnement avec de l’ombre. Aussi nous nous rabattons sur le camping El Sur, à 3 kms du centre-ville. Un peu cher, mais bien tenu, tranquille et ombragé.

Après un déjeuner agréable à l’ombre, nous partons visiter la ville. Très grosse chaleur tout le long de notre balade. Ronda, ancienne ville fortifiée (alcazaba), est célèbre pour sa tradition tauromachique et ses arènes, les plus anciennes d’Andalousie. La ville, bâtie sur un promontoire,  est coupée en deux par un défilé profond de 150 m, au fond duquel coule le Guadalevin.  Un pont, haut d’une centaine de mètres, relie les deux parties de la ville et offre des vues impressionnantes sur la  rivière. Plusieurs maisons anciennes, très belles, à voir au centre de la ville.

Balade dans RONDA

Nous revenons vers 19h, un peu fatigués tout de même d’avoir marché plusieurs heures sous le soleil. Vicq le chien est bien content de retrouver de l’ombre et de l’eau fraîche. Un groupe de camping-caristes hollandais arrive vers 20h et mettent un peu d’animation dans le camping. Soirée et nuit calmes.


 


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